Un effet des mutations rapidement repérable lorsqu’on vit à Montreuil : la vitesse à laquelle les boutiques changent.
Autoportraits
Quel rapport entretenons-nous avec la ville ? Est-ce un lieu d’exploration, d’imagination, d’équilibre ? Ou bien nous enferme-elle ? Nous permet-elle de nous cacher et de nous révéler à notre guise ou bien nous rend elle anonymes ?
À travers cette série, j’ai souhaité représenter ce que je ressens vis-à-vis de ma ville, Montreuil et comment je l’investis.
Les trophées (2020)
Les gentrifieurs, des colons à l’échelle d’une agglomération ?
Je me suis installée il y a quelques années à Montreuil, pour y trouver un logement plus grand que celui que j’habitais à Paris. Rapidement interpellée par la gentrification galopante que je pouvais observer, j’ai commencé à prendre la ville en photo.
J’ai beaucoup photographié les immeubles. Anciennes maisons d’ouvriers, grands ensembles et tours de bureaux ultra-modernes cohabitent et font de Montreuil une ville à l’architecture disparate et métissée.
En manipulant mes images, j’ai commencé à voir apparaître des masques, d’étranges insectes ou encore des boucliers. Si, de prime abord, cette découverte m’a amusée, j’ai ensuite réalisé que cette collection d’objets exotiques était digne de celle d’un explorateur. Et que mes images révélaient en réalité mon profond sentiment de me sentir comme participant à une forme de colonisation de la ville de Montreuil.
Les chantiers (2020)
Depuis quelques années, je vis à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Lorsqu’on s’y promène, on remarque des chantiers, partout, à chaque coin de rue. Je suis allée les explorer, telle une archéologue qui profiterait de ce que la terre est remuée et les murs démolis pour voir les vestiges d’une ville qui n’existe plus. Mais, en même temps, une archéologue qui serait témoin de ce que la ville deviendra et, surtout, de ce qu’elle est aujourd’hui : une ville en pleine mutation.
J’ai alors découvert un monde qui m’était étranger : celui du BTP. Un monde qui a son propre langage, ses propres codes, notamment des codes couleur. Au départ, avec ses échafaudages enchevêtrés, ses plans complexes, ses outils dont je ne comprenais pas l’usage, cet univers m’a paru complexe. Mais, petit à petit, au milieu de tous ses éléments incompréhensibles, j’en ai découvert certains qui, par leurs formes, leurs couleurs, m’ont évoqué des jouets. Voilà comment je me suis appropriée ce monde qui, finalement, m’a rappelé celui de mon enfance.
Identité visuelle
Peace & Lobe est un spectacle ayant pour but de sensibiliser les adolescents au risque auditif et à l’écoute des musiques amplifiées. Il en existe plusieurs versions pour les différentes régions de France. Peace & lobe Ile de France souhaitait créer sa nouvelle identité visuelle.
Le logo reprend le P de Peace & Lobe, qui se transforme en note de musique, ou en platine de disque et qui émet du son. Des symboles expressifs, inspirés de l’univers de la bande dessinée et composés avec des éléments de typographie sont utilisés pour animer les différents éléments de communication qui peuvent s’adresser aussi bien aux adolescents qu’à un univers plus institutionnel.
Identité visuelle créée en collaboration avec Jane Mery
Graphisme animé / Motion design
Motion design : Secours catholique
Cette vidéo illustre les chiffres du Secours Catholique pour inciter à faire des dons.
Gif animé : Mobilités urbaines
Exposition personnelle de photographie
Le naufrage (2019)
Lors de leur construction, les grands ensembles étaient considérés comme des habitations modernes. S’y installer était vu comme le signe d’une réussite sociale. Aujourd’hui, c’est le contraire : ils sont perçus comme des verrues dans le paysage urbain et leurs habitants se trouvent souvent stigmatisés.
Le naufrage d’un idéal ?